Titre
Le roi Laboureur est le fondateur légendaire de la dynastie régnante de Mimicrausen, qui nourrissait lui-même ses sujets grâce à sa production de blé. On rapporte que ses grains de blé étaient en fait les multiples éclats d'Ausen, l'Etoile bienfaitrice, qui, semés sur les terres de son royaume, donnaient le blé le plus nourrissant que la terre ait jamais porté. Ce blé permit au roi Laboureur, roi-nourricier par excellence, de régner avec bienveillance sur un peuple fidèle qui crut rapidement. Aymar est le premier roi attesté du royaume d’Arabriant. Ses chroniqueurs racontent qu’il était le descendant du roi Laboureur – généalogie impossible à confirmer. Toujours est-il qu’il fut l’artisan de la prospérité de l’Arabriant, qu’il constitua en royaume autour des Champs du Laboureur. Fils du roi Aymar, Asselin s’attacha à pérenniser les acquis du règne de son père et stabilisa les frontières du royaume d’Arabriant entre les fleuves Aqualion à l’ouest, Astréion au sud, Pandemonium à l’ouest, et la Forêt des Cendres de Lune au nord.
Roi poète et musicien, Adalric a laissé l’image d’un souverain bienveillant. On retient de son règne son idylle avec une nymphe, qui donna naissance à son héritier Alberic.
Fils du roi d’Arabriant et d’une nymphe, Alberic fut gâté par la vie. Sa mère lui fit don d’un médaillon magique, chargé de protéger son royaume. Il fut l’artisan de la Grande Alliance avec les royaumes voisins afin de protéger leurs peuples contre le Mal.
Après la Grande Alliance, vint le temps des conquêtes. Mayric rebaptisa son royaume Mimicrausen afin de souligner son destin providentiel : sous son autorité devaient se rallier tous les royaumes voisins. Le premier royaume à être conquis fut celui de Neustrevant à l’ouest.
A la mort de Mayric, Manfred poursuivit l’œuvre de conquête de son père. Mais si l’acquisition du Neustrevant fut pacifique, ce ne fut pas le cas de l’Ouistrevant, à l’est, qui ne se rendit qu’après avoir vu ses chefs massacrés.
Sous Manfred II, ce fut au tour de la Borélie d’intégrer le royaume de Mimicrausen. Comme pour le Neustrevant et l’Ouistrevant, un gouverneur fut installé dans la capitale afin de représenter l’autorité du souverain de Mimicrausen. Grâce à la Borélie, Manfred II obtenait une porte d’entrée au nord, pour ses futures conquêtes au-delà de la Forêt des Cendres de Lune.
La première phase de conquêtes prit fin avec la rébellion des clans de l’Ouistrevant. Ralliés sous la bannière d’Orsin le Sanglant, les peuplades de l’est obtinrent l’indépendance du royaume d’Ouistrevant des mains de Manfred III.
Le règne de Manfred IV ne permit pas un nouvel élan de conquêtes. Le roi était d’une santé fragile, et malgré un effort de réformes dans les provinces de son royaume, il mourut sans héritier. La couronne passa à son frère Harald.
D’un tempérament plus combattif que son frère aîné, Harald entreprit de reconquérir l’Ouistrevant. La courte victoire militaire fut consolidée par un accord politique. Sur trois générations, le roi de Mimicrausen devait épouser la descendante d’un des trois clans vaincus. Fort de ce succès à l’est, Harald se rendit également vainqueur du royaume de Crat, au nord-est, dont le déclin s’était aggravé.
Le roi Herbert fut un habile politique. Il fortifia les conquêtes de ses prédécesseurs et obtint l’incorporation du royaume de Vaudémont, au sud, sans prendre les armes. Le roi de Vaudémont s’était assuré la pérennité de son royaume en faisant prendre à Herbert le serment solennel selon lequel le Vaudémont serait confié en apanage au fils puîné du roi et à ses descendants.
Florestan fut le dernier roi de Fay, un royaume voisin de celui de Mimicrausen. Il eut avec la reine Constance une fille unique qui, à l’âge de 16 ans, tomba dans un sommeil de cent ans, suite à la malédiction d’une méchante fée. Le royaume de Fay et tous ses habitants s’endormirent également, jusqu’à l’arrivée salvatrice du prince Florimond. Le roi Florestan accorda alors la main de sa fille Aurora à Florimond, qui, en devenant roi de Mimicrausen, unit le royaume de son épouse au sien.
La princesse Constance, fille d’Alistair de Hautefort, devint reine de Fay en épousant le roi Florestan. Ils eurent beaucoup de difficultés à concevoir un enfant. Quand une fille vint enfin au monde, la princesse Aurora, un baptême fut célébré. Une méchante fée, qui n’avait pas été conviée pour éviter une mauvaise ambiance, jeta alors une terrible malédiction sur l’enfant. Ce n’est que lorsque la malédiction fut levée – au bout de cent ans – que Constance put apprendre à sa fille son rôle de reine.
Le royaume de Mimicrausen, plus vaste qu’il n’avait jamais été, connut sous le règne d’Hubert le Bâtisseur ses heures les plus sombres. Un Dragon venu du Septentrion ravagea les Champs du Laboureur, cœur de la province d’Arabriant. L’antique capitale du royaume et le château du roi furent détruits dans un spectaculaire incendie. Le roi Hubert choisit alors les huit Monts Glorieux situés au nord-est pour servir de fortifications naturelles à sa nouvelle capitale : ils accueillent depuis le majestueux château de GrossMutter, fierté des rois et espérance des peuples.
Le mariage de Frédégonde avec le roi Hubert fut un enjeu diplomatique majeur. En effet, Frédégonde appartenait au clan d’Orsis, un des trois clans d’Ouistrevant vaincus trois générations plus tôt par le roi Harald. Cette union faisait entrer définitivement cette province récalcitrante dans les limites du royaume de Mimicrausen. Reine impétueuse, elle donna naissance à un des plus grands héros de la dynastie royale, le roi Florimond le Preux.
Fille du roi Florestan et de la reine Constance, Aurora se piqua le doigt au fuseau d’une quenouille à l’âge de 16 ans. En accomplissement de la malédiction que lui avait jeté la méchante fée Bétula lors de son baptème, elle s’endormit durant cent ans. Elle ne fut réveillée que par le baiser du vaillant prince Florimond de Mimicrausen, qui s’était aventuré dans le royaume de Fay pour vaincre le dragon du Septentrion. Après s’être unie à son sauveur, Aurora mit au monde trois garçons dont le dernier, nommé Florestan, reçut le titre de comte de Fay et fit perdurer la mémoire de l’ancien royaume.
Fils d’Hubert le Bâtisseur et de Frédégonde d’Ouistrevant, Florimond fut le roi le plus héroïque de sa dynastie. Il pourfendit le dragon du Septentrion qui avait ravagé le royaume de son père et délivra la princesse Aurora de Fay qui était sous l’emprise d’une malédiction. Leur union fut aussi l’alliance du royaume de Mimicrausen et du royaume de Fay, dernier royaume libre. Constitué en comté, la province de Fay fut confiée au 3e fils du roi Florimond.
Gondebaud Ier est le fils aîné de Florimond de Mimicrausen et d’Aurora de Fay. Il hérita d’un royaume amputé de deux apanages, le duché de Vaudémont et le comté de Fay. Contrairement aux autres provinces, dirigées par un gouverneur représentant le roi, le Vaudémont et le comté de Fay sont confiés aux frères cadets du roi qui se chargent de l’administrer pour lui de façon héréditaire. Il s’agit d’un mode de gestion sans indépendance de fait qui permet de conserver une certaine autonomie à ces deux entités.
Deuxième fils de Florimond et d’Aurora, Alérion est le premier duc de Vaudémont et le plus grand prince apanagiste du royaume. Son emblème est l’aigle. Troisième fils de Florimond et d’Aurora, Florestan hérita de l’ancien royaume de sa mère sous la forme de l’apanage du comté de Fay. Tout au long de sa vie, il eut à cœur de protéger les particularismes de sa province en les préservant de l’uniformisation de l’administration royale. Le règne d’Hubert III, roi juste et sage, est surtout connu pour les épisodes malheureux de la vie de son frère et de sa sœur. Frère cadet du roi Hubert III, Gondovald était jaloux de ne pouvoir être doté d’un apanage comme ses oncles Alérion et Florestan. Hubert III lui confia alors l’amirauté. Ce fut une grave erreur : alors qu’il perdit la majorité de la flotte du roi en mer, il fut jugé plus prudent de lui faire construire un château, bien éloigné du rivage. Sœur cadette d’Hubert III et du prince Gondovald, Gombette fut une princesse joyeuse jusqu’à ce qu’elle sombre dans la folie et finisse sa vie enfermée en haut d’une tour. C’est à partir du duc Vauquelin que l’aigle devint la figure héraldique du Vaudémont. Il fit construire une puissante forteresse, nichée dans les Monts blancs, les Aires du Phénix. Comme son père, Florimond Ier fut conscient de l’importance de conserver son indépendance au comté de Fay. Sous son autorité, cette province s’éloigna progressivement du giron de la monarchie. Moins raisonnable que son père, le roi Gondebaud II en voulait toujours plus. Une fâcheuse rencontre avec une sorcière lui noua les aiguillettes et s’en fut finie de la lignée directe de la maison de Mimicrausen. La couronne passa à son cousin Gontran, heureusement rebaptisé Gondebaud. Le prince Gontran n’aurait pas dû régner. En raison de l’imprudence de son cousin, il se retrouva roi et fut rebaptisé Gondebaud. Particulièrement petit pour l’époque, il ne paraissait en public que sur les épaules d’un valet, habilement dissimulé sous sa robe. Beau, intelligent et sage : le duc de Vaudémont Vulphran était doté de toutes les qualités. Il fut cependant tué par son frère cadet. Laid, stupide et excessif : Vitéric Ier était doté de tous les vices. Il tua néanmoins son frère aîné et devint un puissant duc de Vaudémont. Princesse rebelle, Adalgise quitta très tôt le carcan familial du comté de Fay et se mit en tête d’épouser son cousin Vitéric de Vaudémont, sous prétexte qu’il était juste à côté d’elle dans l’arbre généalogique. Bien mal lui en prit : Adalgise connut par la suite une vie malheureuse et fut notamment emmurée par son mari. Florestan II fut surnommé le comte-chevalier et ce non pas pour célébrer ses qualités de combattant mais afin de souligner qu’il fut un piètre dirigeant et enclencha le déclin du comté de Fay. Sa descendance fut néanmoins prospère. Gondebaud IV fut aussi grand que son père Gondebaud III fut petit. Cette particularité physique coûta très cher aux caisses du royaume en réaménagements intérieurs et en garde-robe. Dès la naissance de Gondomar, frère cadet du roi Gondebaud IV, les conseillers du roi s’inquiétèrent de la question des prérogatives du prince cadet, en raison des funestes mésaventures du prince Gondovald. On se demanda même s’il ne fallait pas le noyer dans un puits. Par chance, le fils du duc de Vaudémont se suicida et Gondomar se vit remettre cet apanage. Il devint alors le chef de la deuxième maison de Vaudémont. Ulric fut un prince tourmenté. En effet, il n’était pas aisé de se construire personnellement avec un père fratricide et séquestrateur et une mère emmurée. Il se suicida donc à l’âge de 27 ans. La première maison de Vaudémont s’éteignit et le duché revint alors à la couronne avant d’être confié au prince Gondomar. L’unité du comté de Fay fut mise à mal à partir de la génération des fils de Florestan II. L’aîné Fulbert Ier hérita du titre de comte de Fay mais son fief fut amputé de sa partie sud, la baronnie de Lanoix, confiée à Lothar, son frère cadet, et de sa partie ouest, la seigneurie de Mortemare, remise à son plus jeune frère, Manfred. Deuxième fils de Florestan II, Lothar est le premier des barons de Lanoix, fief constitué pour servir d’héritage aux frères de Fulbert Ier. La baronnie de Lanoix est constituée des plaines sud de la province de Fay, autour du puissant château de Hautefort. Petit frère de Fulbert et de Lothar, Manfred hérite de la seigneurie de Mortemare, à l’ouest du comté de Fay. Ce fief se compose du château-Grimoard, du lac de Fay et de la marche des Arroys, la partie la plus exposée aux attaques extérieures. Le roi Gondebaud V hérita du surnom de Barbetorte en raison de son tempérament nerveux : il était en effet obsédé par l’idée de remplir les caisses du royaume vidées par son père et ne cessait de se tordre compulsivement la barbe. Si celle-ci finit par en tirer un aspect disgracieux, le royaume connut toutefois un nouvel essor économique. Fille unique de Gondomar de Vaudémont, la princesse Valburge ne trouva jamais le mari de ses rêves et mourut sans héritier. Ainsi s’éteignit tristement la deuxième maison de Vaudémont, et le duché retourna de nouveau à la couronne. Fils de Fulbert Ier et héritier du comté de Fay, Grimoard fut un prince prometteur, plus fin politique que son père, mais maladroit. En visite officielle à l’occasion de la grand-foire annuelle de Mortemare, il eut un terrible accident : son cheval fut surpris par un troupeau d’oies et fit tomber son cavalier en prenant la fuite. Le prince Grimoard mourut sur le coup. Son frère aîné étant mort avant d’hériter du comté de Fay, c’est la princesse Gudule qui succéda à son père. Fiancée au jeune Theudebert de Théroual, elle subit l’opposition de ses vassaux à l’union d’une comtesse de Fay avec la maison de Théroual réputée félonne. Elle épousa alors le vieux seigneur d’Ambroise avec qui elle n’eut pas d’enfant. Les habitants de Fay gardent de Gudule l’image d’une suzeraine intelligente et réformatrice. A l’extinction de la lignée directe de la maison de Fay, c’est Fulbert II, fils du baron de Lanoix, qui devint le nouveau comte. Il hérita de la rudesse de ses ancêtres et de leur étroitesse de vue. Prince belliqueux, il employa toute son énergie à fortifier les frontières du comté de Fay alors qu’à cette époque, cette province déliquescente n’intéressait plus personne… Mahaut, dame de Mortemare, fut une figure flamboyante de la généalogie de Fay. Elle conçut sa vie comme un roman de chevalerie et s’attacha à faire montre de toutes les vertus que la société d’alors attendait des hommes en armes. Dirigeante de qualité, appréciée de ses sujets, elle vécut une vie de célibataire, mais participa à l’éducation du jeune Caspied, envoyé à pension chez elle par le comte Fulbert III. Fille aînée du roi Gondebaud V, Arnegonde fut écartée de la succession au trône après la naissance de son jeune frère Gondebaud. Elle a dès lors conçu une profonde amertume à l’égard des affaires du royaume et de sa famille : c’est pourquoi, elle épousa le seigneur le plus éloigné de la capitale, le duc de Ponantis. Aujourd’hui veuve acariâtre, elle se rend très rarement au château de Grossmutter. Actuel roi de Mimicrausen, le fastueux roi Gondebaud jouit d’une excellente réputation parmi ses sujets, tant le royaume connait une situation prospère et paisible. Roi généreux mais autoritaire, père à la fois aimant et sévère, Gondebaud voit d’un très bon œil la venue à Nobleval du prince Caspied, récemment devenu comte de Fay. On raconte en effet qu’il souhaiterait lui faire épouser sa fille aînée et héritière, la princesse Frigigonde, afin que le comté de Fay retourne à la couronne.
Son emblème personnel est l’ours, symbole de force et roi de la forêt.
Fille du prince d’Almérant, Hermelinde a quitté sa principauté du sud pour épouser le roi Gondebaud. Elle lui a donné deux filles pour lesquelles elle nourrit un amour maternel très peu développé. Intéressée par les affaires du royaume seulement lorsqu’il s’agit de faire souffrir le peuple ou de sauvegarder son honneur personnel, Hermelinde ne semble pas du tout apprécier la réussite du prince Caspied.
Son emblème personnel est l’hermine.
Fils cadet du roi Gondebaud V, et frère de Gondebaud VI, il fut doté de l’apanage du duché de Vaudémont, retourné à la couronne à la mort de la duchesse Valburge. Chef de la 3e maison de Vaudémont, prince éclairé et bienveillant, on le disait également poète. Il mourut cependant dans des conditions mystérieuses. C’est son fils unique, à peine majeur, qui lui succéda. Mère du prince Caspied, Elaine est originaire de la riche ville d’Eridun, située dans la province de Neustrevant. Elle accepta presqu’à contrecœur d’épouser le nordique Fulbert de Fay qui s’était entiché d’elle. Aux côtés de Fulbert, elle fut néanmoins une comtesse irréprochable mais surtout une mère envahissante qui voulut enseigner les arts et les lettres à leur fils Caspied – savoirs indignes d’un futur comte de Fay. Devenue brutalement veuve, Elaine dirige désormais le comté de Fay en l’absence de son fils. Fils rebelle du comte Fulbert II, Fulbert III fugua dans sa jeunesse dans la province voisine de Neustrevant. C’est là qu’il tomba sous le charme de la fille du comte d’Eridun. Il l’épousa contre la volonté de son père. En vieillissant, Fulbert devint aussi taciturne que ses ancêtres : ayant du mal à supporter la présence enthousiaste de son fils unique, il prétexta la nécessité de parfaire son éducation militaire pour l’envoyer chez sa cousine Mahaut de Mortemare. La mort brutale et mystérieuse de Fulbert fait de Caspied le nouveau comte de Fay. La princesse Frigigonde est l’héritière du trône de Mimicrausen. Cette situation l’oblige à respecter scrupuleuse ce que lui impose le protocole étriqué de la cour. Meilleur parti du royaume, Frigigonde est assaillie par les prétendants. Mais la princesse est romantique et exigeante et n’en trouve aucun à son goût. Son prince charmant serait-il le jeune comte Caspied, dont les exploits guerriers mettent les sujets du roi en liesse ?
Son emblème personnel est le léopard, incarnant le courage et la ruse.
Microhonde est la fille cadette du roi de Mimicrausen. Deuxième dans l’ordre de succession au trône, la princesse ne bénéficie pas des mêmes égards que sa sœur aînée. Son apprentissage de l’étiquette s’en trouva négligé, malgré la sévérité de la surintendante Hildeburge, chargée de l’éducation des filles du roi. Ayant grandi dans l’ombre de sa sœur, la dynamique Microhonde a su en tirer profit pour mener une double vie de justicière, elle qui s’émeut davantage du sort du petit peuple que de la dernière tenue à la mode.
Son emblème personnel est le léopard, incarnant le courage et la ruse.
Neveu du roi de Mimicrausen, Vitéric II est prématurément devenu duc de Vaudémont suite à la mort soudaine de son père Aubéron. Troisième dans l’ordre de succession au trône et sénéchal de Mimicrausen, Vitéric est un prince insatisfait, autoritaire et colérique. Il est actuellement marié à Bléchilde de Brichemer, sa quatrième épouse, les autres ayant été très rapidement répudiées… La duchesse Bléchilde est la fille de Bouchard de Brichemer, grand amiral du royaume et premier vassal du duc de Vaudémont qu’elle a épousé. Aristocrate sophistiquée, Bléchilde se vante d’être la dame la mieux vêtue du royaume, son mari étant le plus riche seigneur de Mimicrausen. Altière et fière de ses prérogatives, elle passe son temps à canaliser les humeurs de son mari. Le prince Grimoard, surnommé Caspied par son père, est le fils de Fulbert III de Fay et d’Elaine d’Eridun. Négligé par un père peu intéressé par lui et trop couvé par une mère possessive, Caspied est placé sous la protection de Mahaut, dame de Mortemare, dans le château de laquelle il apprend à devenir le parfait chevalier. C’est là qu’il se lia d’amitié avec un autre pupille, Aguerron des Arroys. A la mort de son père, Caspied rassemble tous les fiefs de la maison de Fay sur sa personne mais doit prêter hommage au roi pour asseoir sa légitimité de comte.
Son emblème personnel est le cerf, animal noble et héroïque.
Caspied-Grimoard de Lanoix-Mortemare, ou Prince Caspied en abrégé, est le fils du comte de Fay. A la mort soudaine de son père, Caspied hérite plus tôt que prévu du comté de Fay, fief reculé du nord du royaume de Mimicrausen. Il se lance aussitôt dans un périlleux voyage pour prêter hommage au roi, son cousin. Il espère provoquer Fortune et recouvrer la gloire perdue de sa maison en venant au secours de la veuve et de l’opprimé. Hélas pour lui, il trouve plutôt sur sa route un clan de sorcières aussi folles que maléfiques.

Animé des intentions les plus chevaleresques, Caspied met au service de qui veut bien les supporter son horripilante bravoure et sa naïveté sans faille. De cet aspirant héros au cœur pur pourrait bien dépendre l’avenir du royaume… en tout cas, il aimerait bien.
Fille du roi Gondebaud VI et de la reine Hermelinde, Frigigonde est l'aînée des princesses de Mimicrausen et l'héritière du royaume. Comme toute dame de son rang, elle poursuit son objectif premier… trouver un mari ! Mais la princesse est difficile, et n'acceptera pas moins que le prince charmant ! Celui qui est bien bâti et qui a fait la peau de créatures fantastiques. Alors que l’arrivée de Caspied au château s’annonce imminente, sa petite vie de cour rangée bascule. Elle devient la cible d’un mystérieux personnage masqué qui sème le trouble à Nobleval, la capitale du royaume.

Douce, romantique mais déterminée, la princesse Frigigonde a un grand sens du devoir et refuse d’être prise au piège des intrigues et des complots qui agitent la cour.
Sœur puînée de Frigigonde, Microhonde n’est pas une princesse ordinaire. Promise à un avenir ridiculement insignifiant en comparaison de sa sœur aînée, elle a été délaissée de l’amour et des soins paternels. Sous des dehors avenants, Microhonde cache pourtant un fort tempérament : elle préfère fuir le carcan poudré de la cour pour parcourir les rues de Nobleval en quête d'aventures plus excitantes que la broderie ou l'apprentissage de l'étiquette. Très attachée à sa sœur, elle lui dissimule cependant cette double vie qui mettrait en danger la famille royale...

La princesse Microhonde est insouciante et spontanée, ce qui lui attire les foudres de la surintendante Hildeburge et de ceux qui n’apprécient pas son amour de la justice.
Apprentie sorcière, Mandragora est la nouvelle recrue du Cercle des Sorcières. Elle est la protégée de l’Oracle Smaragda qui semble voir en elle une puissante magicienne, ce qu’on avoue avoir du mal à croire, au vu des piètres performances de Mandragora en sorcellerie. Ses talents douteux lui ont tout de suite valu l’inimitié de ses consœurs qui ne supportent pas qu’on puisse nuire à la réputation qu’elles ont durement acquise. Néanmoins, Mandragora croit en son destin et s’avère être un redoutable adversaire du Prince Caspied, dont les chemins ne cessent de se croiser.

Aussi cruelle que maladroite, Mandragora a un passé très secret et un dessein encore plus secret. Pourquoi se donne-t-elle tant de mal pour être acceptée parmi les plus méchantes sorcières de son temps ?
Surnommée l’Enchanteresse du Mal, Calpurnia est une magicienne redoutable, la plus puissante du Cercle des Sorcières après l’oracle Smaragda. Les innombrables années de sa vie lui ont valu un corps décharné et repoussant mais lui ont surtout permis d’acquérir une parfaite connaissance de la magie noire et de développer un talent inégalé pour les sortilèges. Calpurnia s’est fait connaître du peuple grâce à ses deux objets iconiques : un balai, son moyen de locomotion fétiche, et un chapeau pointu, sans lequel, selon ses propres confidences, elle ne parvient pas à se concentrer.

Calpurnia est une sorcière altière, acariâtre et implacable, elle voit d’un très mauvais œil la nouvelle protégée de Smaragda, la jeune sorcière Mandragora, qui a déjà prouvé toute l’étendue de son incompétence.
Le roi Gondebaud VI règne sur le fabuleux pays de Mimicrausen. Sous son autorité, le royaume a acquis une prospérité qui lui a gagné l’affection de son peuple. S’il lui est nécessaire de se déplacer dans les vastes contrées qu’il dirige, comme le comté de Fay confié à son lointain cousin du nord, le prince Caspied, Gondebaud réside le plus souvent au cœur de la riche et centrale province d’Arabriant, dans la bonne cité de Nobleval. Il y vit dans le château de Grossmutter, en compagnie de la reine Hermelinde, et de leurs filles, les princesses Frigigonde et Microhonde.

Gondebaud est un roi bienveillant et magnanime. Il nourrit un amour paternel très fort pour les princesses, et en particulier pour Frigigonde, héritière du trône. Sous un vernis jovial, le roi sait néanmoins être redoutable, surtout quand il s’agit de protéger ses filles en danger ou réduire à néant tout ce qui pourrait menacer la couronne et la paix de son royaume.
Hermelinde d’Almérant est la reine de Mimicrausen. Ayant quitté sa principauté du sud pour épouser le roi Gondebaud, elle est la mère de Frigigonde et Microhonde. Dotée d’un sens maternel très peu développé, la reine dédaigne ouvertement ses filles, et a entièrement délaissé leur éducation à la surintendante Hildeburge de Morgaure… heureusement pour elles ! On raconte même qu’après avoir enduré la grossesse et l’accouchement de Frigigonde, Hermelinde a décidé d’interrompre au bout de quelques mois sa grossesse suivante, et Microhonde est ainsi venue au monde seulement 5 mois après sa sœur aînée.

Cynique, tyrannique et quelque peu dépressive, la reine Hermelinde fait régner la terreur sur la cour. Si elle semble porter peu d’intérêt au pouvoir, très fière elle défendra bec et ongles ses intérêts bafoués.
Neveu du roi de Mimicrausen, Vitéric est prématurément devenu duc de Vaudémont suite à la mort soudaine de son père Aubéron. Certaines rumeurs tenaces prétendent même qu’il ne serait pas étranger à la disparition de son père. Une chose est sûre, Vitéric est un personnage ambitieux et impatient. Troisième dans l’ordre de succession au trône, il vit dans l’expectative des futures épousailles de ses deux cousines, les princesses Frigigonde et Microhonde de Mimicrausen. Pour le contenter, le roi Gondebaud l’a nommé sénéchal de Mimicrausen, c’est-à-dire chef de la cour du roi et de la sécurité du palais royal.

Prince insatisfait, autoritaire et colérique, Vitéric est actuellement marié à Bléchilde de Brichemer, sa quatrième épouse, les autres ayant été très rapidement répudiées…
Gaston Larsonneur est le prévôt d’Arabriant, le domaine autour de la capitale Nobleval. Il y perçoit les impôts, rend la justice au nom du roi, et s’occupe d’assurer l’ordre public. Petit-fils de boucher, Gaston est un parvenu, méprisé par la haute aristocratie et craint par le peuple qu’il rançonne. Machiavélique et sans honneur, le prévôt s’adjoint les services de sergents d’armes qui persécutent les petites gens d’Arabriant et exécutent la vile besogne. Ambitionnant d’entrer au conseil du roi, il se verrait bien épouser la princesse Microhonde, pour laquelle il a un certain penchant.

Sa vie tranquille de magouilleur sans scrupules est cependant menacée. Gaston doit consacrer la plupart de ses efforts à la traque du Spectre de Nobleval, un mystérieux justicier masqué qui s’est donné pour mission de mettre fin à son règne de terreur et d’injustices.
Excentrique et clairvoyante, Smaragda est l’oracle des Hauts Lympes et le guide du Cercle des Sorcières. Si elle ne semble pas aussi terrifiante que ses sœurs jeteuses de sorts, Smaragda les surpasse toutes par la puissance de son pouvoir, la divination. Prophétesse talentueuse, elle perçoit l’avenir du monde à travers les cartes de tarot, les feuilles de thé et de violentes visions. Malheureusement pour elle, son don lui cause des douleurs terribles à la tête qu’elle doit apaiser en absorbant des substances psychotropes. Si son âge reste inconnu à ce jour, on sait qu’elle vit dans une petite tour au sommet des Hauts Lympes, massif qui surplombe la Forêt des Cendres de Lune. Elle y vit en compagnie de Kiki, un singe capucin en peluche qu’elle semble croire vivant.

Smaragda est très versatile voire contradictoire et semble parfois agir en dépit de tout bon sens. C’est elle qui a fait entrer Mandragora comme apprentie du Cercle des Sorcières et elle la soutient coûte que coûte contre ses consoeurs… Quel dessein mystérieux poursuit-elle ?
Herboriste hors pair, Salsifia est la maîtresse des potions. D’une apparence plus que négligée, arborant des bois de chevreuil sur des mèches de cheveux sales et emmêlés, Salsifia est très proche de la nature ; elle vit dans les bois au milieu des bêtes et des plantes qui sont la source de sa magie. En effet, sous ses airs bonnards et authentiques, elle est capable de concocter des poisons redoutables et meurtriers. Si sa magie naturelle ressemble beaucoup à celle des encanti, c’est parce qu’elle a réussi à leur voler leurs secrets. L’ordre des encanti n’acceptant que les hommes, Salsifia s’est en fait travestie pour comprendre le fonctionnement de leurs pouvoirs. Confondue et condamnée à mort, elle sauve sa peau in extremis grâce à sa faculté de voyager à travers les chaudrons…

Après une énième bévue de Mandragora qui a failli leur coûter très cher, Salsifia est désignée pour être le mentor de la jeune recrue, à qui elle s’emploie à transmettre une grande partie de ses secrets.
Tristran est le fils du baron Tancrède de Théroual, lui-même vassal du comte de Fay. Ce lien féodal est cependant peu de chose pour la maison de Théroual et Tristan a grandi dans la défiance de la famille de Caspied, en n’hésitant pas à se prévaloir de relations directes avec la cour du roi. Parfait courtisan, Tristran a reçu une solide éducation aristocratique à Théroual, où ses parents ont entretenu une vie de château bien plus flamboyante que celle qu’a connu Caspied. Si Tristran est fort habile dans l’art de la séduction et des machinations de cour, il est cependant un piètre chevalier dont les manières sophistiquées et la couardise font l’objet de railleries récurrentes chez ses pairs.

Narcissique, ambitieux et peu scrupuleux, Tristran a plus d’un atout pour se faire une place parmi les grands de ce monde…
L’archanti Arogardnam est le chef des encanti, un ordre de mages très proches de la nature. Ce sont les protecteurs des forêts et des animaux qui y vivent. Parce qu’ils s’obstinent à perturber les défrichements, à faire échouer les cultures et à empêcher les nobles du royaume de s’adonner à la chasse, les relations entre les encanti et les sujets du roi Gondebaud sont très tendues. Pire, l’ordre est organisé de manière démocratique, aberration politique que combat le roi de Mimicrausen. En effet, Arogardnam a été élu par ses confrères et préside le Wigan, l’assemblée des encanti, qui ne peut se réunir que dans le plus grand secret.

Hélàs, les encanti sont des magiciens querelleurs, qui ne partagent pas tous la même ligne de conduite, et l’archanti Arogardnam, malgré sa sagesse, son sens de l’écoute et sa maîtrise inégalée de la magie naturelle, a bien du mal à empêcher que l’ordre ne sombre dans l’anarchie la plus totale.
Fidèle compagnon d’armes de Caspied, Aguerron est aussi son ami d’enfance. Membre prometteur de la noblesse guerrière de Fay, il a été élevé à la cour de Mahaut de Mortemare où le jeune Caspied avait également été envoyé pour suivre son éducation chevaleresque. Devenu depuis le seigneur de la marche des Arroys, Aguerron a la responsabilité d’un fief au climat hostile, faisant office d’avant-poste pour la défense du comté de Fay. Rude guerrier mais stratège hors pair, il reste le vassal le plus loyal du prince Caspied, si bien qu’il a été chargé de conseiller la comtesse Elaine de Fay, au départ de son fils.

Impétueux voire colérique, Aguerron n’hésite pas à convoquer une compagnie de chevaliers de Fay pour se rendre au procès de Caspied et réclamer sa libération.
La flamboyante Sulfura est une sorcière moderne, parfaitement intégrée à la société humaine dont elle a su tirer parti : grâce à sa spécialité, la magie de l'Amour, elle a développé un commerce florissant et parcourt le royaume dans sa roulotte tirée par trois loups en quête de nouveaux débouchés pour ses philtres et onguents. La Sorcière des Relations Humaines, ou SRH, comme elle se surnomme elle-même, ne se limite pas aux amours, mais propose toutes sortes de prestations allant de la discorde entre voisins à la preste répudiation - qu'elle facture à prix d'or. On raconte même que ses clients n'y ont pas laissé que leurs économies...

Les traits agréables et les douces manières de Sulfura dissimulent une sorcière particulièrement retorse. Après avoir attiré la princesse Frigigonde dans son antre, elle lui a prodigué des conseils plus que douteux sans rien demander en échange... pour le moment. Car tôt ou tard, la SRH réclame toujours son dû.
La duchesse Bléchilde est la fille de Béraud de Brichemer, grand amiral du royaume et premier vassal du duc Vitéric de Vaudémont qu’elle a épousé. Après une enfance passée dans l'opulence du marquisat maritime de son père, Bléchilde a pris la direction de la cour fastueuse des Aires du Phénix, château ducal niché dans les montagnes du sud. Mais son mari exerçant aussi le grand office de sénéchal de Mimicrausen, Bléchilde est amenée à faire de fréquents séjours à la cour du roi. Aristocrate sophistiquée, Bléchilde se vante d’être la dame la mieux vêtue du royaume, Vitéric étant le plus riche seigneur de Mimicrausen.

Altière et fière de ses prérogatives, Bléchilde est loin de tenir un rôle d'épouse effacé. En effet, une mystérieuse menace pesant sur un village du Vaudémont la conduit à prendre la tête de l'expédition exigée par le roi afin de tirer cette affaire au clair. Le destin de cette grande dame se trouve désormais lié à celui du jeune et inexpérimenté chevalier Tristran.
Le marchand de sable est une figure bien connue des quartiers malfamés de Nobleval, car son commerce de sable magique est aussi populaire qu'illégal. Malgré la discrétion nécessaire à un tel office, vous ne pourrez pas le manquer, car il se déplace toujours avec un imposant éventaire de bois, afin de proposer à ses clients le choix le plus large possible. Vous cherchez désespérément à endormir vos enfants ? Votre travail harassant de forgeron vous empêche de fermer l’œil ? Vos déboires conjugaux ou vos soucis de trésorerie rendent vos nuits agitées ? Le marchand de sable aura bien la fiole de sable qu’il vous faut ! Si sa clientèle est très variée, allant du bourgeois aisé au pauvre badaud, le marchand de sable n’en reste pas moins un hors-la-loi, le commerce d’artefacts magiques étant prohibé dans la capitale et les contrevenants sous la coupe de la brigade vigi-magie.

Simple marchand de rêves ou magicien accompli ? Le marchand de sable n’a pas encore dévoilé tous ses tours…
Figure incontournable de la cour du roi, Pellinor Poutremol est pourtant de basse extraction. La fortune acquise dans le commerce du vin d’Arabriant a permis à ses aïeux d’accéder à des études de droit et d'intégrer le groupe des légistes du roi, chargé de préparer les décisions du souverain. Devenus indispensables à la monarchie, les Poutremol ont ainsi acquis la seigneurie d’Outremont, et par là même, la condition de noble. Plus souvent à la cour que dans son château d’Albon, Pellinor est aujourd’hui le plus proche et plus fidèle conseiller de Gondebaud, et exerce un office ô combien stratégique : celui de grand chambellan. A ce titre, il dirige le service de la chambre et des cérémonies, et le Trésor royal.

Habile gestionnaire et fin connaisseur des textes réglementant la vie à la cour, Pellinor s’acquitte de ses devoirs avec panache, et même s'il est un brin tatillon sur le protocole, sa personnalité attachante en fait un personnage très apprécié au château. Son honnêteté le poussera à prendre parti pour le prince Caspied lors de son procès.
Aussi laides que méchantes, les sœurs jumelles Colicula et Furoncula sont membres du Cercle des Sorcières. Complices jusque dans le crime, elles partagent une même haine des mortels et un goût plus que malsain pour la nourriture en décomposition. Ces deux sorcières ont également en commun des pouvoirs terrifiants – notamment la capacité rare de voler – et se spécialisent dans les sorts permettant de propager les maladies aux êtres vivants. Si Furoncula n’a pas son pareil pour faire apparaître plaques purulentes et autres bubons, Colicula a une tendresse particulière pour les épidémies. L’enthousiasme juvénile avec lequel elles s’adonnent à leurs loisirs maléfiques serait presque attendrissant si leurs victimes n’étaient pas affreusement torturées avant d’être dévorées.

Craintes et haïes par les populations vivant à proximité de la Forêt des Cendres de Lune, elles ont été surnommées « Les Sœurs puent du cul », quolibet que se plaît souvent à rappeler la moqueuse Sulfura.
Issue de l'ancienne lignée des raugraves de Hugeray, au sud-est de l'Arabriant, Hildeburge de Morgaure est surtout l'incontournable surintendante de la maison des Princesses. Elle exerce les tâches inhérentes à sa charge prestigieuse avec une telle efficacité qu'elle semble être présente dans chaque recoin du château. Depuis la naissance des deux rejetons royaux, Hildeburge veille sur la destinée de Frigigonde et Microhonde - avec toute une troupe de domestiques - et joue presque le rôle de mère de substitution, car la reine Hermelinde n'a jamais fait preuve d'une once d'amour maternel et s'est immédiatement désintéressée de ses filles. C'est donc la surintendante qui a élevé les deux princesses, et leur à donné une éducation stricte qui sied à leur rang, en particulier Frigigonde, appelée à devenir la souveraine du royaume de Mimicrausen.

Bien qu'étant sévère et inflexible dans l'éducation des princesses, Hildeburge éprouve un grand amour pour ses deux filles d'adoption.
En tant que plus jeune membre de l'ordre des encanti, la voix de Semias n'est pas toujours entendue par ses pairs. Il a néanmoins su trouver sa place parmi les vieux sages de cette institution ancestrale, et l'archanti Arogardnam lui prête une oreille attentive. Contrairement à la tendance radicale de certains de ses aînés qui ne veulent aucun contact avec les Hommes, jugés destructeurs et définitivement coupés de la nature, il adopte la position plus souple de ceux qui, comme Ormund, souhaiteraient davantage d'ouverture vers le monde extérieur. Mais les répressions menées par le roi contre leur ordre commencent à le décourager.

Lors de l'ultime Wigan des encanti, les créatures de l'Encanti noir dispersent le clan et déciment ses membres. Dans un dernier souffle, Arogardnam charge Semias d'aller trouver Aréthuse, pour l'implorer de combattre les ombres qui s'immiscent dans le royaume. Mais sur sa route, il tombe entre les griffes des sorcières... Parviendra-t-il à mener sa mission à bien ?
Yvonne Lou Cabret est une honnête paysanne du duché de Vaudémont, vivant dans le petit village de Croquignon, aux abords de la forêt des Pas Perdus. Son énergie et son franc-parler sont légendaires, et elle n'est pas du genre à se laisser impressionner. Elle se retrouve pourtant veuve à intervalles réguliers depuis de nombreuses années, mais cela ne l'empêche pas de continuer l'élevage de ses moutons, et de mener à elle seule son commerce de laine et de fromage... ainsi que son trafic d'eau de vie, sous le manteau.

Alors qu'elle venait de perdre son troisième mari après une chute dans un puits, les attaques répétées de son village par les créatures de l'Encanti noir finissent par coûter la vie à son dernier mari. Excédée par ce fléau qui perturbe la vie paisible des habitants de Croquignon, Yvonne décide de prendre les choses en main et mène une délégation de paysans en colère jusqu'à la salle d'audience du roi, sans même figurer sur le registre ! Sa témérité permettra-t-elle le retour de la paix dans les campagnes du royaume ?
« Une ombre mystérieuse m'empêche de lire l'avenir à travers cette carte ...! »
« Le destin m'est voilé... je ne peux lire cette carte ! »
« Hum... le moment n'est pas encore venu... »
« Oula, non ! »