Roi poète et musicien, Adalric a laissé l’image d’un souverain bienveillant. On retient de son règne son idylle avec une nymphe, qui donna naissance à son héritier Alberic.
Fils du roi d’Arabriant et d’une nymphe, Alberic fut gâté par la vie. Sa mère lui fit don d’un médaillon magique, chargé de protéger son royaume. Il fut l’artisan de la Grande Alliance avec les royaumes voisins afin de protéger leurs peuples contre le Mal.
Après la Grande Alliance, vint le temps des conquêtes. Mayric rebaptisa son royaume Mimicrausen afin de souligner son destin providentiel : sous son autorité devaient se rallier tous les royaumes voisins. Le premier royaume à être conquis fut celui de Neustrevant à l’ouest.
A la mort de Mayric, Manfred poursuivit l’œuvre de conquête de son père. Mais si l’acquisition du Neustrevant fut pacifique, ce ne fut pas le cas de l’Ouistrevant, à l’est, qui ne se rendit qu’après avoir vu ses chefs massacrés.
Sous Manfred II, ce fut au tour de la Borélie d’intégrer le royaume de Mimicrausen. Comme pour le Neustrevant et l’Ouistrevant, un gouverneur fut installé dans la capitale afin de représenter l’autorité du souverain de Mimicrausen. Grâce à la Borélie, Manfred II obtenait une porte d’entrée au nord, pour ses futures conquêtes au-delà de la Forêt des Cendres de Lune.
La première phase de conquêtes prit fin avec la rébellion des clans de l’Ouistrevant. Ralliés sous la bannière d’Orsin le Sanglant, les peuplades de l’est obtinrent l’indépendance du royaume d’Ouistrevant des mains de Manfred III.
Le règne de Manfred IV ne permit pas un nouvel élan de conquêtes. Le roi était d’une santé fragile, et malgré un effort de réformes dans les provinces de son royaume, il mourut sans héritier. La couronne passa à son frère Harald.
D’un tempérament plus combattif que son frère aîné, Harald entreprit de reconquérir l’Ouistrevant. La courte victoire militaire fut consolidée par un accord politique. Sur trois générations, le roi de Mimicrausen devait épouser la descendante d’un des trois clans vaincus. Fort de ce succès à l’est, Harald se rendit également vainqueur du royaume de Crat, au nord-est, dont le déclin s’était aggravé.
Le roi Herbert fut un habile politique. Il fortifia les conquêtes de ses prédécesseurs et obtint l’incorporation du royaume de Vaudémont, au sud, sans prendre les armes. Le roi de Vaudémont s’était assuré la pérennité de son royaume en faisant prendre à Herbert le serment solennel selon lequel le Vaudémont serait confié en apanage au fils puîné du roi et à ses descendants.
Florestan fut le dernier roi de Fay, un royaume voisin de celui de Mimicrausen. Il eut avec la reine Constance une fille unique qui, à l’âge de 16 ans, tomba dans un sommeil de cent ans, suite à la malédiction d’une méchante fée. Le royaume de Fay et tous ses habitants s’endormirent également, jusqu’à l’arrivée salvatrice du prince Florimond. Le roi Florestan accorda alors la main de sa fille Aurora à Florimond, qui, en devenant roi de Mimicrausen, unit le royaume de son épouse au sien.
Le mariage de Frédégonde avec le roi Hubert fut un enjeu diplomatique majeur. En effet, Frédégonde appartenait au clan d’Orsis, un des trois clans d’Ouistrevant vaincus trois générations plus tôt par le roi Harald. Cette union faisait entrer définitivement cette province récalcitrante dans les limites du royaume de Mimicrausen. Reine impétueuse, elle donna naissance à un des plus grands héros de la dynastie royale, le roi Florimond le Preux.
Gondebaud Ier est le fils aîné de Florimond de Mimicrausen et d’Aurora de Fay. Il hérita d’un royaume amputé de deux apanages, le duché de Vaudémont et le comté de Fay. Contrairement aux autres provinces, dirigées par un gouverneur représentant le roi, le Vaudémont et le comté de Fay sont confiés aux frères cadets du roi qui se chargent de l’administrer pour lui de façon héréditaire. Il s’agit d’un mode de gestion sans indépendance de fait qui permet de conserver une certaine autonomie à ces deux entités.
Deuxième fils de Florimond et d’Aurora, Alérion est le premier duc de Vaudémont et le plus grand prince apanagiste du royaume. Son emblème est l’aigle.
Troisième fils de Florimond et d’Aurora, Florestan hérita de l’ancien royaume de sa mère sous la forme de l’apanage du comté de Fay. Tout au long de sa vie, il eut à cœur de protéger les particularismes de sa province en les préservant de l’uniformisation de l’administration royale.
Le règne d’Hubert III, roi juste et sage, est surtout connu pour les épisodes malheureux de la vie de son frère et de sa sœur.
Frère cadet du roi Hubert III, Gondovald était jaloux de ne pouvoir être doté d’un apanage comme ses oncles Alérion et Florestan. Hubert III lui confia alors l’amirauté. Ce fut une grave erreur : alors qu’il perdit la majorité de la flotte du roi en mer, il fut jugé plus prudent de lui faire construire un château, bien éloigné du rivage.
Sœur cadette d’Hubert III et du prince Gondovald, Gombette fut une princesse joyeuse jusqu’à ce qu’elle sombre dans la folie et finisse sa vie enfermée en haut d’une tour.
C’est à partir du duc Vauquelin que l’aigle devint la figure héraldique du Vaudémont. Il fit construire une puissante forteresse, nichée dans les Monts blancs, les Aires du Phénix.
Comme son père, Florimond Ier fut conscient de l’importance de conserver son indépendance au comté de Fay. Sous son autorité, cette province s’éloigna progressivement du giron de la monarchie.
Moins raisonnable que son père, le roi Gondebaud II en voulait toujours plus. Une fâcheuse rencontre avec une sorcière lui noua les aiguillettes et s’en fut finie de la lignée directe de la maison de Mimicrausen. La couronne passa à son cousin Gontran, heureusement rebaptisé Gondebaud.
Le prince Gontran n’aurait pas dû régner. En raison de l’imprudence de son cousin, il se retrouva roi et fut rebaptisé Gondebaud. Particulièrement petit pour l’époque, il ne paraissait en public que sur les épaules d’un valet, habilement dissimulé sous sa robe.
Beau, intelligent et sage : le duc de Vaudémont Vulphran était doté de toutes les qualités. Il fut cependant tué par son frère cadet.
Laid, stupide et excessif : Vitéric Ier était doté de tous les vices. Il tua néanmoins son frère aîné et devint un puissant duc de Vaudémont.
Princesse rebelle, Adalgise quitta très tôt le carcan familial du comté de Fay et se mit en tête d’épouser son cousin Vitéric de Vaudémont, sous prétexte qu’il était juste à côté d’elle dans l’arbre généalogique. Bien mal lui en prit : Adalgise connut par la suite une vie malheureuse et fut notamment emmurée par son mari.
Florestan II fut surnommé le comte-chevalier et ce non pas pour célébrer ses qualités de combattant mais afin de souligner qu’il fut un piètre dirigeant et enclencha le déclin du comté de Fay. Sa descendance fut néanmoins prospère.
Gondebaud IV fut aussi grand que son père Gondebaud III fut petit. Cette particularité physique coûta très cher aux caisses du royaume en réaménagements intérieurs et en garde-robe.
Dès la naissance de Gondomar, frère cadet du roi Gondebaud IV, les conseillers du roi s’inquiétèrent de la question des prérogatives du prince cadet, en raison des funestes mésaventures du prince Gondovald. On se demanda même s’il ne fallait pas le noyer dans un puits. Par chance, le fils du duc de Vaudémont se suicida et Gondomar se vit remettre cet apanage. Il devint alors le chef de la deuxième maison de Vaudémont.
Ulric fut un prince tourmenté. En effet, il n’était pas aisé de se construire personnellement avec un père fratricide et séquestrateur et une mère emmurée. Il se suicida donc à l’âge de 27 ans. La première maison de Vaudémont s’éteignit et le duché revint alors à la couronne avant d’être confié au prince Gondomar.
L’unité du comté de Fay fut mise à mal à partir de la génération des fils de Florestan II. L’aîné Fulbert Ier hérita du titre de comte de Fay mais son fief fut amputé de sa partie sud, la baronnie de Lanoix, confiée à Lothar, son frère cadet, et de sa partie ouest, la seigneurie de Mortemare, remise à son plus jeune frère, Manfred.
Deuxième fils de Florestan II, Lothar est le premier des barons de Lanoix, fief constitué pour servir d’héritage aux frères de Fulbert Ier. La baronnie de Lanoix est constituée des plaines sud de la province de Fay, autour du puissant château de Hautefort.
Petit frère de Fulbert et de Lothar, Manfred hérite de la seigneurie de Mortemare, à l’ouest du comté de Fay. Ce fief se compose du château-Grimoard, du lac de Fay et de la marche des Arroys, la partie la plus exposée aux attaques extérieures.
Le roi Gondebaud V hérita du surnom de Barbetorte en raison de son tempérament nerveux : il était en effet obsédé par l’idée de remplir les caisses du royaume vidées par son père et ne cessait de se tordre compulsivement la barbe. Si celle-ci finit par en tirer un aspect disgracieux, le royaume connut toutefois un nouvel essor économique.
Fille unique de Gondomar de Vaudémont, la princesse Valburge ne trouva jamais le mari de ses rêves et mourut sans héritier. Ainsi s’éteignit tristement la deuxième maison de Vaudémont, et le duché retourna de nouveau à la couronne.
Fils de Fulbert Ier et héritier du comté de Fay, Grimoard fut un prince prometteur, plus fin politique que son père, mais maladroit. En visite officielle à l’occasion de la grand-foire annuelle de Mortemare, il eut un terrible accident : son cheval fut surpris par un troupeau d’oies et fit tomber son cavalier en prenant la fuite. Le prince Grimoard mourut sur le coup.
Son frère aîné étant mort avant d’hériter du comté de Fay, c’est la princesse Gudule qui succéda à son père. Fiancée au jeune Theudebert de Théroual, elle subit l’opposition de ses vassaux à l’union d’une comtesse de Fay avec la maison de Théroual réputée félonne. Elle épousa alors le vieux seigneur d’Ambroise avec qui elle n’eut pas d’enfant. Les habitants de Fay gardent de Gudule l’image d’une suzeraine intelligente et réformatrice.
A l’extinction de la lignée directe de la maison de Fay, c’est Fulbert II, fils du baron de Lanoix, qui devint le nouveau comte. Il hérita de la rudesse de ses ancêtres et de leur étroitesse de vue. Prince belliqueux, il employa toute son énergie à fortifier les frontières du comté de Fay alors qu’à cette époque, cette province déliquescente n’intéressait plus personne…
Mahaut, dame de Mortemare, fut une figure flamboyante de la généalogie de Fay. Elle conçut sa vie comme un roman de chevalerie et s’attacha à faire montre de toutes les vertus que la société d’alors attendait des hommes en armes. Dirigeante de qualité, appréciée de ses sujets, elle vécut une vie de célibataire, mais participa à l’éducation du jeune Caspied, envoyé à pension chez elle par le comte Fulbert III.
Fille aînée du roi Gondebaud V, Arnegonde fut écartée de la succession au trône après la naissance de son jeune frère Gondebaud. Elle a dès lors conçu une profonde amertume à l’égard des affaires du royaume et de sa famille : c’est pourquoi, elle épousa le seigneur le plus éloigné de la capitale, le duc de Ponantis. Aujourd’hui veuve acariâtre, elle se rend très rarement au château de Grossmutter.
Actuel roi de Mimicrausen, le fastueux roi Gondebaud jouit d’une excellente réputation parmi ses sujets, tant le royaume connait une situation prospère et paisible. Roi généreux mais autoritaire, père à la fois aimant et sévère, Gondebaud voit d’un très bon œil la venue à Nobleval du prince Caspied, récemment devenu comte de Fay. On raconte en effet qu’il souhaiterait lui faire épouser sa fille aînée et héritière, la princesse Frigigonde, afin que le comté de Fay retourne à la couronne.